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La question qui se pose, après avoir produit un typon, c'est comment réussir à graver le circuit imprimé ? De nombreux échecs peuvent décourager à jamais de vouloir fabriquer soit même les circuits imprimés. Certains renoncent définitivement et ne s'aventurent plus sur ce terrain. C'est dommage, car il suffit d'appliquer la bonne méthode comme une recette de cuisine, sans vouloir improviser suivant l'humeur du moment. La réussite est à ce prix, je remercie l'OM qui m'a initié un jour, et depuis ce jour la réalisation des circuits imprimés est un vrai plaisir. Le taux de réussite est à 99,99 %. Le temps total pour obtenir une plaque est d'environ une heure. Je vous rappelle le détail des opérations successives depuis l'idée jusqu'à la plaque soudée terminée en fonctionnement :

Autres considérations de sécurité au préalable, toutes les opérations décrites se font à la maison. Un coin réservé pour la gravure au perchlorure de fer est indispensable, il est toujours possible d'effectuer cette opération dans la cuisine, mais il y a un risque chimique pour les enfants, y compris pendant la révélation à la soude. La soude caustique est une base, et de ce fait elle attaque. En cas, de projection de perchlorure ou de soude dans les yeux, il faut placer sa tête immédiatement sous le robinet et consulter très rapidement un médecin. Les rayons ultra violet ne doivent pas être observés pendant l'opération de l'insolation. Le perchlorure de fer émet des vapeurs qui peuvent se déposer sur les objets métalliques à proximité et provoquer une corrosion. Ces vapeurs ne doivent pas se respirer, il faut aérer le local. N'utilisez que du perchlorure de fer pour travaux d'amateurs, certains produits sont réservés au traitement en machine, donc plus toxiques en ce qui concerne les vapeurs. Il fallait parler des dangers et des précautions, mais avec la méthode décrite, avec de la rigueur on ne risque rien. Un petit mot aussi sur le coût de l'installation : il est volontairement le plus bas possible. Inutile d'investir dans des appareils onéreux qui ne sont pas forcément meilleurs, comme une mallette d'insolation aux UV, une machine à bulle ou à mousse pour le perchlorure... En résumé : c'est pas cher, c'est très propre et ça marche !

	Découpe de la plaque aux dimensions du typon, mais avec une petite bordure de quelques millimètres. L'épaisseur de la plaque en verre époxy sera de 1,6 ou 0,8 mm. Il est possible d'employer de la bakélite mais il y a des inconvénients comme une sensibilité à l'humidité et une mauvaise tenue à la chaleur. Par contre, la bakélite est plus économique, on l'utilisera pour des essais. L'épaisseur du cuivre est de 35 microns, sur une ou deux faces. Les parties noires sur le calque seront par la suite les parties cuivrées sur la plaque époxy. La plaque est présensibilisée positive, couche sensible colorée en vert bleu pour une visualisation du circuit après révélation.
	La conservation des plaques est assurée durant le stockage par une pellicule plastique blanche opaque et adhésive permettant une protection efficace contre la lumière. Il ne faut pas stocker les plaques en pleine lumière, le mieux c'est de les garder dans un carton et dans une armoire. Le découpage à sec, se fera à la scie ou à la cisaille, ou au coupe-papier mais il ne faut pas investir dans du matériel lourd. Une simple scie à métaux peut convenir, question d'habitude. Enlever les bavures autour de la plaque. Nous voici devant l' insoleuse. La description de cette insoleuse sera faite plus loin.
	Retirez la pellicule plastique blanche de protection. Vérifiez l'aspect de la résine, en principe la couche est uniforme, repérez la couleur avant insolation. L' insoleuse comporte deux plaques de verre de 300 sur 250 mm en épaisseur 3 mm. Les bords sont coupants, il faudrait remédier à ce problème.
	Le plastique étant retiré, positionnez le calque typon du bon côté !!! Un marquage sur le calque est indispensable : Vue Cuivre. Une erreur à cette étape, ferait un travail pour rien et une perte du circuit. Vérifier aussi la propreté des plaques de verre, traces, poussières, cheveux...
	Le positionnement du calque est effectué, vous remarquerez la bordure autour du cadre noir. Ce cadre est souvent une masse au potentiel zéro volt. Vérifier encore que la vue cuivre est du bon côté !
	La seconde plaque de verre est posée sur la première délicatement sans bouger le calque et la plaque. A vérifier.
	Deux pinces à dessin assurent la pression entre les plaques de verre. Celles-ci reposent sur des barres de bois mobiles. Un tube "actinique" est fixé dans le fond du coffret. Les caractéristiques sont : MAZDA TF 20/5 dimensions : 588x37 diamètre 37mm ballast 230 volts. La plaque de verre inférieure se trouve à exactement 160 mm du sommet du tube "actinique". Impératif !!!
	Retournez l'ensemble de façon à présenter le circuit à insoler au dessus du tube "actinique". Espacez un peu les barres pour éviter une ombre éventuelle.
	Allumage du tube "actinique". L'alimentation en 230 V peut se faire à l'aide d'une minuterie. Le temps d'insolation est fixé à 12 minutes. Ne pas regarder les rayons UV pendant l'insolation sous peine d'abîmer la vue de façon irréversible ! Le couvercle n'est pas représenté sur la photo.
Au bout du temps fixé impérativement à 12 minutes. Ne pas essayer de changer ce temps, il résulte de nombreux essais en fonction de la distance avec la source lumineuse, la nature de la source, la transparence du document, l'épaisseur des plaques de verre... Le tube est maintenant éteint. Retirez le circuit et rangez tout de suite le typon dans le dossier, pour éviter les catastrophes avec la soude ou le perchlorure. Observez la couleur du vernis après insolation, le dessin apparaît en jaune vert, le restant est pratiquement inchangé. Pas facile de photographier ces couleurs. La plaque peut passer à l'étape suivante, la plus critique : la révélation.	voir pages suivantes.